Le Tysabri ou natalizumab, est un anticorps monoclonal. Il est réservé aux patients présentant une situation d'échec aux immunomodulateurs, ou aux patients présentant une maladie agressive.
La définition de l'agressivité de la maladie repose sur des critères cliniques (fréquence et sévérité des poussées) ET sur des critères radiologiques. C'est pourquoi une IRM de référence est obligatoire avant de débuter ce traitement.
Tysabri est administré en perfusion intraveineuse ou administration sous-cutanée, une fois par mois (28 jours +/- 3 jours). Il s'agit de la même molécule, du même dosage et il est toujours administré en milieu hospitalier.
Il n'est pas possible d'espacer les perfusions au delà de ce délai ou de ne pas réaliser une perfusion. Il est donc important d'avertir votre neurologue et de programmer les perfusions à l'avance si vous devez vous éloigner de votre centre de prise en charge.
Tysabri est un traitement immunosuppresseur.
Il agit en fermant la barrière entre le sang et le cerveau, à travers laquelle les globules blancs passent lors de la survenue d'une réaction inflammatoire dirigée contre le système nerveux.
ysabri expose principalement:
La durée de traitement par Tysabri n'est cependant pas limitée par le risque de LEMP...
Référez vous à l'article concernant la gestion du risque de LEMP plus en bas pour plus d'informations.
ysabri est administré obligatoirement dans une structure hospitalière. Chaque mois, votre neurologue surveillera le bon déroulement du traitement.
Il vous sera également demandé de réaliser régulièrement:
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous envoyer une demande de documentation complémentaire en cliquant ici.
Tysabri est prescrit une fois par mois (28 jours +/- 3 jours)
Il n'est pas possible d'espacer les perfusions au delà de ce délai (hormis pour raisons médicales), ni de ne pas réaliser une perfusion.
Si vous devez voyager:
La prescription de Tysabri est exclusivement réservée aux neurologues. La prescription doit se faire au sein d'une structure hospitalière.
Vous trouverez ici des informations concernant la gestion des principaux effets secondaires liés à votre traitement
Les réactions allergiques surviennent le plus souvent en début de traitement (durant les 6 premiers mois).
Le plus souvent, il s'agit d'éruptions cutanées (réactions à type d'urticaire le plus souvent)
Certaines réactions allergiques peuvent être contrôlées par l'administration d'une prémédication anti allergique. Dans ce cas, Tysabri pourra être poursuivi.
Seules les réactions allergiques sévères nécessitent l'arrêt du traitement.
En cas de survenue d'une réaction cutanée, la prise de photos (par exemple à l'aide d'un téléphone portable) est extrêmement utile! Il vous sera ainsi possible d'en discuter avec votre neurologue lors de votre prochaine consultation.
Prenez rapidement contact avec votre centre de prise en charge en cas de survenue d'une réaction allergique sévère
Chez certains patients, l'organisme peut parfois développer des anticorps dirigés contre le médicament (anticorps neutralisants).
Ici encore, il s'agit d'un phénomène se produisant le plus souvent en début de traitement.
L'immunisation au traitement peut se manifester soit par l'apparition d'effets secondaires aux perfusions, soit par un manque d'efficacité. Dans ce cas, votre neurologue recherchera des anticorps neutralisants par un bilan biologique (les résultats sont disponibles au bout d'environ 1 mois, et il est obligatoire d'obtenir 2 prélèvements espacés de 6 semaines au minimum)
La recherche d'anticorps neutralisants est faussée par certains médicaments, notamment les corticoïdes.
C'est pourquoi, en cas de suspicion d'évènement indésirable lié au traitement, il est indispensable d'en informer votre centre de prise en charge et de ne pas consommer de corticoïdes avant d'obtenir l'accord de votre neurologue.
La LEMP est une infection virale pouvant affecter le système nerveux central des patients immunodéprimés. Il s'agit du principal risque lié à l'exposition prolongée au Tysabri.
La gestion du risque de LEMP est abordée en détails ci-dessous.
N'hésitez pas à signaler tout symptôme inhabituel à votre équipe soignante. En cas de suspicion d'évènement indésirable lié à votre traitement, il pourra en informer le Centre Régional de Pharmacovigilance.
La LEMP, ou leucoencéphalopathie multifocale progressive, est une infection virale affectant le système nerveux central des patients immunodéprimés.
Elle est causée par un virus appelé virus JC
Entre 60 et 70% de la population générale a déjà rencontré le virus JC.
Le virus reste alors en sommeil dans certains organes et peut se réactiver en cas d'immunodépression causée par une maladie ou un médicament.
Les symptômes causés par la LEMP ne sont pas spécifiques. Il peut s'agir de divers symptômes neurologiques (troubles sensitifs, troubles visuels, etc...)
Chaque mois, lors de l'administration de votre perfusion, l'examen neurologique permettra de contrôler l'apparition de ces symptômes.
Le risque de LEMP demeure globalement faible.
Les trois facteurs qui déterminent de façon individuelle le risque de développer une LEMP sont:
La sérologie pour le virus JC est réalisée pour tous les patients de notre centre, et contrôlée au minimum une fois tous les 6 mois.
La surveillance repose en premier lieu sur l'examen neurologique réalisé tous les mois lors de l'administration de votre traitement.
L'IRM cérébrale permet également de détecter des lésions dont les caractéristiques sont différentes de celles des lésions liées à la SEP.
Le rythme de surveillance des IRM varie de 1 fois par an à 1 fois tous les 3 mois, selon le risque individuel de LEMP (défini par les 3 critères cités ci dessus).
Le traitement de la LEMP repose à ce jour sur la restauration de la fonction immunitaire, en arrêtant le Tysabri
Certaines techniques (échanges plasmatiques) permettent d'accélérer l'élimination du traitement par l'organisme.
Hopital Pasteur, service de Neurologie
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